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Des arbres comme des personnes
Patrick Ballare est photographe. Il est né à Pau en 1962. Dès sa plus tendre enfance , il a le goût d’observer, de marcher la tête en l’air ;On le dit dans la lune, le regard toujours rivé à la verticale. Très tôt-et peut être aussi parce qi’il baigne dans l’atmosphère du "labo"paternel-il photographie. Avec naturel. Il fixe ce qu’il observe : bâtiments, paysages, forêts...
Il met en boite, archive, apprend. C’est comme ça qu’il commence.
En 1990, lors d’un voyage au Malawi, il va faire une rencontre étonnante : au détour d’un chemin, se dresse un baobab !
Effet de surprise, coup de foudre, le cliché s’impose, et avec lui, le début d’une série. Le début d’une histoire : histoire d’arbre. Ce qu’il recherche, c’est le contact, la découverte. Les clichés se succèdent, les histoires se multiplient.Il explore partout où il va.
À Paris pas un parc qui ne soit connu de lui. En Provence, ce sont les hêtres tortueux, anciens, rabougris du Mont Ventoux qui attirent son attention et qui deviennent photographies noir et blanc, tirage maison.
De cette période foisonnante, pourtant, peu de photographies resteront. Il en est des clichés comme des croquis, ce sont des carnets de travail, des épreuves. Il veut se donner du temps. Comme dans une histoire d’amour.
Le temps de s’arrêter, de regarder, d’aimer, d’échanger, d’entendre. Tourner autour de l’arbre comme autour d’un modèle.Se faire sculpteur rien qu’en regardant. Scruter même. S’approcher, s’éloigner, déchiffrer. Et tenter de retranscrire l’histoire qui se raconte.Il s’agit d’histoires d’hommes, d’histoire d’arbres
D’hommes à arbres : le cliché devient alors la trace de leur humeur